Vallée d'Aoste
Suisse : 100% en Valais
Valais : 3.5% avec 161 hectares sur 4675 ha
Landroter (Haut-Valais) et Rouge du Pays
Ancêtre de l'Humagne Rouge (Cornalin du Val d'Aoste)
Cerise noire
Épices
Fromage corsé, gibier, wrap végétarien à la mexicaine, lasagnes, etc.
14 - 16°C
©Olivier Maire
Le Cornalin a une longue histoire enracinée dans le canton suisse du Valais, réputé pour ses vins exceptionnels. Ses origines remontent à plusieurs siècles, avec une première mention écrite en 1313. Traditionnellement connu sous le nom de Rouge du Pays, ce cépage a été renommé Cornalin, adoptant le nom d'une variété de raisin originaire du Val d'Aoste. Cette appellation s'est avérée étonnamment prophétique, car des tests ADN ont révélé que le Cornalin est le résultat d'un croisement naturel entre deux cépages du Val d'Aoste, le Petit Rouge et le Mayolet. Originaire du Val d'Aoste, il a très probablement été introduit dans le Valais il y a de cela longtemps via le col du Grand-Saint-Bernard, bien qu'il ait disparu de sa région d'origine.
Tandis qu'il ait failli disparaître avec l'avènement des cépages modernes, le Cornalin a été réhabilité dans les années 1970 par l'ingénieur agronome Jean Nicollier, qui l'a renommé "Cornalin". Malgré sa disparition progressive au début du 20e siècle en raison du phylloxéra et de la préférence pour de nouveaux cépages, le Cornalin a été redécouvert et est devenu une spécialité prisée du Valais depuis les années 1990. Il joue maintenant un rôle central dans la préservation du patrimoine génétique viticole de la région.
Le Cornalin donne naissance à des vins en général fruités et tanniques.
A l'œil, la robe du Cornalin est rouge rubis avec des reflets violets.
Au nez, les arômes principaux du Cornalin sont les fruits rouges frais (cerise, myrtille et framboise) et les notes épicées (réglisse et poivre). Certaines fois, on retrouve également des notes animales et rustiques (cuir).
En bouche, on le définit souvent comme étant un vin charpenté. La finale est longue et les notes de fruits noirs sont soutenues.
Cela va dépendre du style de Cornalin auquel on a à faire. Si c'est un Cornalin élevé en barrique, avec beaucoup d'extractions de matières et donc de tannins, cela en fait un beau vin de garde qui peut être bu dans les 8 à 12 ans. Toutefois si le vin est plutôt léger, fruité et élevé dans des cuves en inox, il sera préférable de le consommer dans les 1 à 5 ans.
Plusieurs facteurs vont influencer le vieillissement d'un vin de manière générale. Premièrement, la conservation du vin joue un rôle primordial. Il faut une cave adaptée. Ensuite, le type de bouchon va jouer un rôle prépondérant quant au vieillissement d'un Cornalin. Une capsule à vis n'aura pas le même impact qu'un bouchon en liège.
Le Cornalin s'accorde idéalement la viande rouge et le gibier, par exemple avec un filet d'agneau en croûte.
Avec le poisson, il est mieux d'éviter cette association. Les vins rouges tanniques prennent le dessus sur la légèreté du poisson.
Avec les plats végétariens, le Cornalin peut parfaitement s'associer avec toute sorte de plat végétarien et très bien avec des plats relevés.