Savais-tu qu'il existe différentes méthodes pour cultiver et vinifier nos précieuses grappes de raisin ? Dans cet article, on va te présenter les différentes approches de production du vin, afin que tu puisses mieux comprendre ce qui se cache derrière chaque bouteille que tu dégustes.
Commençons par la méthode la plus répandue et la plus connue : la production traditionnelle ou conventionnelle. Elle repose sur l'utilisation de produits chimiques tels que les pesticides, herbicides et engrais synthétiques pour protéger les vignes des maladies et favoriser leur croissance. Bien que cette méthode permette d'obtenir des rendements plus élevés, certains critiques soulignent ses effets néfastes sur l'environnement et la qualité du vin.
La production intégrée, quant à elle, vise à trouver un équilibre entre la production conventionnelle et les pratiques durables. Elle intègre des techniques de lutte biologique contre les parasites, réduit l'utilisation des produits chimiques et favorise la biodiversité dans les vignobles. L'objectif est d'obtenir des vins de qualité tout en préservant l'environnement et la santé des consommateurs.
Passons maintenant à une approche plus respectueuse de la nature : la production organique ou biologique. Ici, les vignes sont cultivées sans utiliser de produits chimiques de synthèse et elles doivent être enherbées. À la place, on privilégie des méthodes naturelles pour protéger les vignes, comme l'utilisation de compost naturel, le recours à des préparations à base de plantes et la promotion de l'équilibre naturel de l'écosystème viticole. Les vins biologiques sont certifiés par des organismes agréés, ce qui garantit leur authenticité.
A ne pas confondre avec la production biologique, la production biodynamique pousse encore plus loin le respect de la nature et de ses cycles. Cette approche, inspirée des principes de l'agriculture biodynamique, considère la vigne comme un organisme vivant intégré à son environnement. Elle se base sur un calendrier lunaire pour déterminer les périodes de plantation, de taille et de récolte. Des préparations naturelles sont utilisées pour stimuler la vie du sol et renforcer la vitalité des plantes. L'objectif est de créer un équilibre dynamique entre la terre, la plante et le cosmos, donnant ainsi naissance à des vins d'une grande expression et d'une grande finesse.
Enfin, nous arrivons à la production nature, également connue sous le nom de vin nature ou vin sans ajout de sulfites. Cette approche repose sur le principe du non-interventionnisme. Les vignerons qui suivent cette méthode n'utilisent pas de produits chimiques, ni d'additifs ou de sulfites ajoutés pendant la vinification. Le but est de laisser le raisin s'exprimer pleinement, en capturant les arômes naturels et en reflétant le terroir dans le vin final. Les vins natures sont considérés par les amateurs de ce genre de vin comme plus vivants, plus vibrants et peuvent présenter une grande diversité de saveurs.
Cependant, cette méthode de production peut poser un problème sur la stabilité du vin. En effet, le manque de sulfites peut causer une oxydation plus rapide.
Il y a premièrement le label VINATURA® qui correspond à la production intégrée. Celui-ci a été instauré par la Fédération Suisse pour le développement d'une viticulture durable : VITISWISS. Via l'acceptation de ce label, l'exploitant s'engage à respecter divers aspects économiques, sociaux et environnementaux. On peut citer notamment la préservation et la gestion des ressources naturelles telles que l'eau, le sol et l'air. Puis, une gestion raisonnée des intrants, des déchets et des effluents doit également être prise en compte. D'autres conditions sont : le respect de la sécurité et de la santé des collaborateurs, la préservation des paysages et de la biodiversité, la gestion durable de l'énergie, l'implication socio-économique de l'entreprise, etc. Les normes du label VINATURA® s’appliquent à la production du raisin ainsi qu’aux processus de vinification.
On estime le 80% des productions suisses intégrées mais seulement une faible quantité a adopté ce label.
Puis, le second est le label Bio Bourgeon pour les vins bios. Le label Bourgeon, créé en 1981 par Bio Suisse, est sans aucun doute le plus connu en Suisse. Il va au-delà des normes internationales et de l'ordonnance fédérale sur l'agriculture biologique. Pour obtenir ce label, l'intégralité du domaine viticole doit être cultivée selon les principes biologiques. En plus de cela, pour favoriser la biodiversité, 7% des terres du domaine doivent être consacrées à des pâturages, des murs en pierres sèches, des haies ou des arbres. Les viticulteurs Bourgeon accordent une attention particulière aux processus naturels favorisant les populations d'insectes utiles afin de protéger la vigne contre les maladies et les ravageurs. Ils renoncent à l'utilisation de pesticides de synthèse et d'engrais chimiques, préservant ainsi l'intégrité et la fertilité des sols. Dans les caves, les vignerons Bourgeon utilisent trois fois moins d'adjuvants ou de traitements que leurs homologues viticulteurs biologiques européens. Seuls quelques rares additifs naturels sont autorisés pour la vinification, de manière explicite.
Aujourd'hui, plus de 540 domaines viticoles suisses ont obtenu le label Bourgeon, témoignant de leur engagement envers l'agriculture biologique.
Voilà, tu connais maintenant les différents types de production du vin. Chacune de ces approches a ses avantages et ses particularités, et le choix final dépend de tes préférences personnelles en matière de goût, de valeurs et d'engagement envers l'environnement. Alors, la prochaine fois que tu dégusteras une bouteille de vin valaisan, tu auras une idée plus précise du travail qui se cache derrière et de l'histoire qu'elle raconte.