Avec le retour des beaux jours, la vigne se réveille doucement.
En mars-avril, les pleurs de la vigne apparaissent : la sève remonte dans les bois, signe que la plante reprend vie. Peu après, les bourgeons débourrent : de petites feuilles vertes percent la surface du sarment, marquant le début du cycle végétatif.
C’est aussi la période où les vignerons doivent redoubler de vigilance : un gel tardif peut anéantir les bourgeons en une seule nuit. En Valais, certains domaines installent des bougies ou utilisent l’aspersion pour protéger les jeunes pousses des gelées printanières.
En mai et juin, la vigne pousse rapidement : les rameaux s’allongent, les feuilles se multiplient et la photosynthèse bat son plein. Le vigneron effectue alors plusieurs travaux :
- le liage, qui consiste à attacher les rameaux aux fils de palissage pour guider la croissance,
- l’ébourgeonnage, pour éliminer les rameaux inutiles et concentrer la sève sur les plus prometteurs,
- les traitements préventifs, notamment contre le mildiou et l’oïdium, maladies favorisées par l’humidité.
Fin mai ou début juin, la floraison annonce la future récolte. De petites fleurs blanches apparaissent : chacune d’elles donnera un grain de raisin.
Une météo clémente à cette étape est déterminante pour obtenir une nouaison homogène, c’est-à-dire une bonne transformation des fleurs en baies.